Avez-vous succombé à l’addictive folie sucrée Candy Crush ?

Initialement destiné aux enfants, Candy Crush Saga a été adopté par des millions d’adultes dans le monde. C’est un jeu vidéo téléchargeable gratuitement sur mobile, tablette et sur le réseau social Facebook.

L’objectif est simplissime, enlever la gélatine entre les bonbons en faisant des combinaisons d’au moins 3 bonbons de couleurs identiques. Le joueur dispose de 5 vies et s’il n’arrive pas à avancer dans les divers tableaux, il lui faudra patienter environ 30 minutes pour remplir sa jauge énergétique. Candy Crush compte plus de 46 millions d’aficionados à travers le monde et rapporte quotidiennement près de 470 000 euros. Notons que le jeu compte 410 niveaux…

Comment s’installe l’addiction ? Candy Crush alterne entre des niveaux faciles et d’autres beaucoup plus compliqués, limités par le nombre de mouvements ou le temps par exemple. La distribution des grilles repose sur un caractère aléatoire de la répartition des bonbons. Le jeu se sert de la frustration qu’éprouvent les joueurs lors de leurs échecs en les invitant à s’offrir des bonus payants et des vies supplémentaires.

Les personnes ayant décidé de connecter l’application mobile Candy Crush avec Facebook sont perdues. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ne seront plus seuls face à leur écran mais partageront leurs scores et échecs avec leurs amis. Et là… Une compétition insidieuse s’installe… En effet, en s’appuyant sur les besoins d’estime et d’appartenance des joueurs (dixit Abraham Maslow), Candy Crush a trouvé la combine infaillible pour donner aux joueurs l’envie de progresser plus vite, et donc, de dépenser de l’argent.

Nous pouvons parler de manipulation cognitive dans le sens où certains joueurs sont prêts à quelques folies comme créer de nouveaux comptes Facebook afin de s’envoyer des vies. Envoyer massivement des invitations à jouer, autoriser le jeu à publier en leur nom ou changer de fuseau horaire pour tromper le compteur de régénération des vies.

Candy Crush est un jeu portant sur le concept de la monétisation coercitive. Cela signifie que lorsque le joueur effectue son premier achat, il est classé dans la catégorie des acheteurs. Il semble que la difficulté du jeu augmenterait, obligeant ainsi l’acheteur à réitérer l’acte d’achat. La société éditrice du jeu dément formellement ces accusations en mettant en exergue que la difficulté augmente de la même manière pour tous les joueurs. De plus, elle prétend que 70% des joueurs ayant terminé le jeu, l’ont fait sans avoir dépenser un seul euro.

Candy Crush joue sur l’équilibre comportemental entre frustration et satisfaction de ses adeptes. Nous ne pouvons que vous conseiller de vous faire plaisir en craquant franchement sur des bonbons plutôt que de devenir accro à Candy Crush.